L'exposition, synthèse de l’ouvrage du même nom co-écrit par Chantal Callais et Thierry Jeanmonod, enseignants-chercheurs à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et architectes DPLG, retrace l'histoire récente des maisons individuelles en Nouvelle Aquitaine de 1945 à 2015.
A l'origine, un recensement d'opérations de maisons individuelles construites en lotissement ou selon la procédure du permis groupé depuis 1945 a été lancé en 2013 par la Ministère de la culture et de la communication en charge de l'architecture.
Les conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement 16, 79 et 17, puis l'Agence des territoires 86 ont souhaité complété la liste en confiant à Chantal Callais et Thierry Jeanmonod,enseignants à l'école nationale supérieure d'architecture et du paysage de Bordeaux et chercheurs à l'UMR Passages-5319 / CNRS, une étude complémentaire, suivie par la DRAC Nouvelle Aquitaine.
Le territoire offre une diversité d'opérations de maisons individuelles groupées illustrant bien les différentes pratiques, publiques et privées, qui se sont déroulées en France depuis la Seconde Guerre mondiale.
L'engouement des français pour la maison individuelle ne se dément pas, mais en même temps ils se préoccupent désormais avec une plus grande acuité des enjeux environnementaux (réchauffement climatique, émission de gaz à effet de serre, perte des terres agricoles, et de la diversité écologique, etc ) mais aussi de santé publique (qualité de l'air et des aliments, réduction des intrants dans l'agro-alimentation, distance entre secteurs habités et zones d'épandage, etc).
Cette étude montre qu’il est possible de construire de façon compacte. De laisser à chacun le libre choix de sa maison, en respectant l’intimité de chaque famille au sein d'un lieu où l’on peut vivre ensemble. Elle tend à montrer qu'il existe des formes de groupements de maisons "vertueuses" qui peuvent nourrir des réflexions et de nouvelles solutions : avec la loi LCAP (2017) qui implique le recours obligatoire à un architecte dès lors qu'un projet de lotissement dépasse les 2500 m2. Plus récemment la loi Climat et résilience (2021) vise l'arrêt de l'artificialisation des sols en 2050 avec une diminution de 50% dès 2030. Le modèle de la ville va évoluer pour faire converger les aspirations des individus, la volonté des décideurs et les enjeux planétaires et climatiques.
Hèbre : musée et patrimoine
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