Les bassins et salles de soins des thermes de Rochefort accueillent environ 15 000 curistes chaque année. Un chiffre qui pourrait facilement grimper. Le débit du forage de la rue Gallieni - 50 m3 d’eau à l’heure – couvre les besoins de la patientèle actuelle quand les perspectives de développement réclament plutôt 70 à 80 m3 par heure. Un nouveau forage devient nécessaire pour compléter la ressource.
En 2019, la Ville a sondé son sous-sol à la recherche de la faille contenant l’eau thermale de Rochefort.
Le sous-sol rochefortais a été sondé à la façon d’une gigantesque échographie réalisée depuis différents points répartis sur l’ensemble du centre-ville. Ces mesures géophysiques émanent de 730 capteurs installés tous les dix mètres. Ce sondage du sous-sol restitue une coupe dont l’interprétation par des géologues localisera précisément la couche géologique contenant l’eau thermale et déterminera le point précis où pourra être creusé le prochain forage.
Après avoir échographié méthodiquement le sol sur 10 km en centre-ville, c'est sur le parking des Thermes qu'il convient de creuser.
D’abord à la verticale jusqu’à 300 mètres de profondeur puis en oblique jusqu’à 850 mètres sous terre pour aboutir à l’angle des rues Thiers et Saint-Charles, là où a été localisée la zone de pompage la plus proche des thermes afin de limiter l’acheminement de l’eau vers les bassins thermaux.
Le chantier débuté en novembre est terminé. D'avril à décembre 2024 des pompages tests grandeur nature, à raison de 72h par mois, vont servir à vérifier la capacité de production du forage et s’assurer du débit et de la qualité du précieux liquide.
Le géologue de l'Agence Régionale de la Santé de Nouvelle-Aquitaine rendra ses conclusions au premier trimestre 2025 qui permettront au préfêt d'autoriser l'exploitation de l'ouvrage pour janvier 2026.
Le forage "F4 Angiboust" et "F3 Lafayette" fonctionneront en alternance.
L’eau minérale et thermale possède des vertus thérapeutiques ce qui la distingue des autres eaux destinées à la consommation.
L’eau minérale est naturelle et microbiologiquement saine. Elle provient d’une nappe ou d’un gisement souterrain. Elle témoigne d’une stabilité de ses caractéristiques essentielles, notamment de composition (teneur en minéraux, oligoéléments, etc.) et de température. Elle se distingue des autres eaux destinées à la consommation humaine :
L'une et l’autre caractéristiques ayant été conservées intactes en raison de l’origine souterraine de cette eau qui a été tenue à l’abri de tout risque de pollution.
L’eau utilisée dans les stations thermales est douée de certaines propriétés bénéfiques à la santé reconnues par l’Académie nationale. Beaucoup plus ou moins riches en sels minéraux, ne sont pas classées « eau minérale » pour autant.
Par la présence de sels minéraux à des teneurs qui dépassent les normes, souvent les eaux minérales issues des forages, notamment celle de Rochefort, ne sont pas potables, au sens de l’alimentation courante du public. Ces eaux sont en fait des médicaments, aux vertus thérapeutiques reconnues.