Dans une ville, le marché, le bruit de la place, les parcs, la cloche de l'église, les rues, la cour d'une école produisent une signature sonore caractéristique que l'on ne peut retrouver ailleurs. L'espace public « sonne ». Qu'il soit désert ou animé, secret ou exposé, il donne à entendre des sons épars ou mélangés, continus ou discontinus, proches ou lointains, qui déterminent l’identité sonore de la ville. L'exposition "Ecoutez la ville", vous embarque au coeur de 24 lieux que vous entendez chaque jour sans les écouter, et dans certains que vous connaissez peu ou pas.
Coté ponton un après-midi de printemps. Près de l’ancien magasin général devenu Technopôle, le micro près du fleuve à marée montante.
« Les fleuves, comme d'immenses clairons, chantent à l'océan la beauté de la terre, la culture des champs, la splendeur des villes et la gloire des hommes ». Victo Hugo.
Hiver au matin. Bouillonnement, ébullition. C’est le biogaz produit par le traitement des boues. Il est réutilisé pour alimenter un co-générateur qui permet à la station de lagunage d’être autonome en électricité.
Un après-midi d’hiver. La disqueuse chante pendant qu’une tempête s’annonce dans les mâts.
Fin de l’hiver. Après le temps du spectacle, le temps du démontage. Déclamation surprise du poème « Erlkonig » de Goethe par un technicien.
Une matinée d’été. Entre ciel et terre, d’une rive à l’autre, suspends ton temps et ralentis, la machine ronfle, lancinante, pour rejoindre l’autre rive.
Incontournable. Un après-midi, ambiance estivale avec les Demoiselles renversées.
Intérieur, extérieur un samedi matin d’été à Rochefort. Entre percussions polynésiennes, orgue de barbarie et glace pilée.
La gare un matin d’été. Départs et arrivées, les valises roulent, grincement, couinement des trains qui partent, résonance sur les rails comme un serpent qui siffle. Clin d’œil à la composition sonore de Pierre Schaeffer « l’Etude aux chemins de fer ».
L’été. Intérieur- extérieur. Splatch ou chlore à corps entre deux bassins.
Les visiteurs s’égarent dans un hangar surdimensionné à la réverbération naturelle.
Un matin d’automne. Main de fer dans un gant de velours. Passage d’un ange-cargo.
Descente dans les égouts devant le cinéma Apollo un matin de septembre. Dans l’aqueduc qui récupère les eaux de pluie. Une canalisation d’eau transporte les eaux usées, direction la station de lagunage.
En hiver, un monde idéalisé pour les jeunes. Un monde à leur mesure, riche en contrastes, en émotions fortes…
Répétition de l’organiste avant la messe, les chants accueillent les fidèles qui lentement s’installent.
Au printemps à midi. Entre la respiration du monstre et un concert de pneus, échos au chantier naval de Papenburg.